Bilan rédigé

Au cours de l’histoire des sciences, plusieurs arguments ont été utilisés pour aboutir à la connaissance actuelle de l’âge de la Terre :

• le temps de refroidissement d'un corps chauffé, avancé par Buffon (1774) et Lord Kelvin (1860) ;
  
• les empilements sédimentaires et l'évolution biologique, avec de nombreux débats opposant biologistes et géologues (Darwin et Lyell, vers 1870) ;
  
• la radioactivité avec les travaux de Rutherford (1904) et leur mise en application par Patterson (1950).

C'est finalement l'utilisation des radiochronomètres qui a permis de résoudre définitivement l'énigme de l'âge de la Terre.

Ernest Rutherford met à mal les conclusions de Lord Kelvin en découvrant une nouvelle source de chaleur qui s'ajoute à l'énergie thermique initiale de la Terre : la radioactivité d'éléments contenus dans les minéraux des roches. Cette découverte marque les débuts de la datation dite absolue, c'est-à-dire donnant un âge précis.

Patterson pense ensuite à utiliser les isotopes du plomb dans différentes météorites afin d'estimer l'âge du système solaire et donc celui de la Terre.

Ainsi, l'âge de la Terre est aujourd'hui déterminé avec précision  à 4,57 · 10 ans grâce à la datation absolue basée sur les connaissances scientifiques de la décroissance radioactive, notamment celle d'éléments contenus dans des météorites synchrones de la formation de l'ensemble du système solaire.

On retiendra que la science construit et perfectionne peu à peu sa compréhension de la nature, en exploitant des faits nouveaux apparus successivement. Une question scientifique complexe est résolue grâce à la participation de plusieurs scientifiques parfois issus de domaines différents.